Pour cette clôture de l’année de la miséricorde, en guise de bouquet final, d’apothéose, en voici un qui nous est livré non pas sur un plateau mais sur une croix, juste à côté de celle du Christ, l’innocent, le Saint par excellence.
Il s’agit du bon larron, de ce bandit de grand chemin, condamné à mort et qui ne remet nullement en doute le bien-fondé de sa terrible sentence : Dysmas, pardon Saint Dysmas, premier canonisé par le Christ Lui-même.
Jésus est sur sa Croix dans des souffrances que nous ne pouvons imaginer, il est en train de mourir, lié à la Croix et il est le plus libre de tous. Il domine, il règne ! Voilà notre roi ! La couronne d’épines est finalement resplendissante et éloquente de son pouvoir, ainsi que son manteau de pourpre et son roseau.
Accepterons-nous de Le suivre et de Le laisser régner sur nous ainsi ?
Regardons nos cœurs en ce jour. Commençons tout d’abord par rendre grâce pour les nombreux bienfaits reçus durant cette magnifique année de la miséricorde : les lumières reçues, les pardons de Dieu, les blessures qui se sont guéries, les œuvres de miséricorde que nous avons faites. Nous verrons que notre cœur n’est guère différent de celui de notre cher Dysmas. Alors comme Dysmas laissons Jésus poser son regard d’amour fou sur nous, quelles que soient les misères qui sont aujourd’hui les nôtres. Les portes saintes des grandes basiliques se sont refermées, mais le Cœur de Jésus, brûlant d’amour pour chacun de nous, est pour toujours ouvert, n’ayons pas peur de nous y engouffrer.
Père Franck Zeuschner, sv