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Le plus Pauvre

Une anecdote de la vie de Sainte Mère Teresa de Calcutta m’a toujours beaucoup marquée. Je vous l’ai déjà racontée sans doute. Un jour, on offre à « la Madre » comme on appelait Mère Teresa, une pierre précieuse de grande valeur. Ses Sœurs n’en reviennent pas. «  Qu’allons-nous en faire Madre ? » Mère Térésa reste silencieuse et écoute. « Nous allons la vendre sans délai et consacrer le fruit de sa vente aux plus pauvres !  » propose une sœur. Elle connaissait bien Mère Teresa qui en effet ne s’encombrait de rien, ni du superflu, ni même parfois du confort le plus élémentaire. Elle la connaissait bien mais pas assez semble-t-il. En effet, Mère Teresa prit la parole pour contredire la sœur. « Non ma Sœur, nous allons la garder ! » Étonnement de la plupart des sœurs vous l’imaginez. Mère Teresa continue : « Nous allons la garder et l’enchâsser sur le tabernacle de la communauté. Si Jésus qui est le premier Pauvre n’est pas honoré en premier, nous n’honorerons pas tous les autres. » Quelle leçon surprenante qui peut nous aussi nous laisser sans voix.

En ce jour, nous célébrons la Journée Mondiale des Pauvres. Cela ne signifie nullement, bien évidemment, que ce jour doive être le seul de l’année où nous nous soucions de nos frères et sœurs plus démunis. Ce serait un scandale ! Notre paroisse ne se dit pas exemplaire, mais nous essayons de garder au plus intime de notre cœur nos frères et sœurs, quelles que soient leur religion, leur culture, leur origine. Par la création du Conseil Paroissial de Charité, par l’Association Clément Myionnet, le patronage, la proximité du Centre Robert Doisneau, notre paroisse, animée par les Religieux de Saint Vincent de Paul, manifeste que le souci des plus démunis est notre préoccupation. Nous avions envisagé pour cette journée des activités où nous aurions pu nous retrouver dans une ambiance conviviale mais l’actualité sanitaire une nouvelle fois a hélas balayé tous ces projets.

Nous sommes privés de nous retrouver, nous sommes même privés de retrouver chaque dimanche ce plus Pauvre que Mère Térésa voulait honorer en premier pour pouvoir mieux servir tous les autres. La réaction de Mère Térésa nous choque peut-être nous aussi, nous pouvons la trouver excessive. En cette période de frustration eucharistique méditons ses paroles et ayons davantage faim de Dieu, Il nous rapprochera de nos frères et sœurs « Chaque jour, nous exposons le Saint-Sacrement, et nous nous sommes aperçues d’un changement dans notre vie. Nous avons ressenti un amour plus profond pour le Christ à travers le masque affligeant des pauvres. Nous avons pu mieux nous connaître et mieux connaître le pauvre comme témoignage concret de Dieu. Depuis que nous avons commencé cette adoration du Saint-Sacrement, nous n’avons pas diminué notre travail, nous y consacrons autant de temps qu’auparavant, mais avec plus de compréhension. Les gens nous acceptent mieux. Ils ont faim de Dieu. Ils n’ont plus besoin de nous, mais de Jésus. »
« Jésus veut que je vous dise encore (…) combien est grand l’amour qu’Il porte à chacun de vous – au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. (…) Non seulement Il vous aime, plus encore, Il vous désire ardemment. Vous Lui manquez lorsque vous n’approchez pas de Lui. Il a soif de vous. Il vous aime toujours, même lorsque vous ne vous en sentez pas dignes. (…) Pourquoi Jésus dit-il : « J’ai soif ? » (…) En disant cela, Jésus dit quelque chose de beaucoup plus profond que simplement « Je vous aime ». Tant que vous ne savez pas tout au fond de vous que Jésus a soif de vous, vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’Il veut être pour vous. Ni de qui Il veut que vous soyez pour Lui ».

Père Franck Zeuschner, sv.