Privé
Accueil > Vie de la paroisse > Éditorial > Le désir du ciel

Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS

Téléphone :
01 46 06 35 41

Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr

- La paroisse
- Les horaires
- La communauté
- Histoire
- Contactez-nous

Le désir du ciel

40 jours après la Résurrection du Seigneur, nous fêtons en ce jeudi la belle solennité de l’Ascension du Seigneur. Au catéchisme, cette semaine, j’ai pris des risques, je me suis permis d’interroger les enfants sur les 4 « Fêtes d’obligation » des catholiques en France. Ce fut un peu laborieux, mais nous y sommes finalement arrivés. Je rends grâce au Seigneur de ne pas avoir entendu « la Fête d’Halloween ! » Après avoir écarté Pâques et la Pentecôte qui sont toujours célébrées un dimanche, après un peu de vocabulaire pour écarter également « La sanction de Marie (sic) » nous les avons quand même toutes retrouvées : « Noël, la Toussaint le 1er novembre, l’Ascension du Seigneur et l’Assomption de Notre Dame le 15 août. » Mais en quoi cette fête de l’Ascension nous concerne-t-elle ?
Le commencement du livre des Actes des Apôtres, que nous entendons en première lecture, nous rapporte clairement et sobrement les faits. Après sa résurrection, Jésus a pris le temps de se montrer à ses proches, aux apôtres, mais aussi au groupe bien plus large des disciples, « pour donner des preuves  » de sa victoire incroyable sur la mort.

Au cours d’un repas où il les rassemble, il leur demande de ne pas quitter Jérusalem afin d’attendre l’accomplissement de la promesse du Père, c’est-à-dire le don de l’Esprit Saint. Mystérieuse promesse d’un don mystérieux, mystérieuse force également, qui leur permettra d’être ses témoins à Jérusalem mais aussi jusqu’aux extrémités de la terre. Puis Jésus va s’élever, se soustraire à leurs regards. Comment ont réagi nos pauvres apôtres et les disciples présents ? Voici qu’après avoir retrouvé Jésus qu’ils croyaient mort, perdu à jamais, ils semblent l’avoir de nouveau perdu. Ne sont-ils pas au fond véritablement saisis par le ciel ? Mais leur mission se trouve pourtant sur la terre. Et pour avoir la force de repartir, de continuer, ils ont gardé au plus intime de leurs cœurs cette image et cette pensée du ciel. C’est là que Jésus se trouve dorénavant, même s’il leur a promis qu’il est également avec eux, avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde. Les pieds sur terre et la terre au ciel, voilà le statut du disciple de Jésus. Je ne vous demande pas si vous avez les pieds sur terre, mais avons-nous la tête et le cœur au ciel ? Si nous oublions le ciel, nous sommes les plus à plaindre des hommes pour reprendre les termes même de saint Paul. Je ne vous demande pas de penser à la mort, mais de penser à la Vie, la vraie vie, encore plus vraie que celle d’ici bas que nous aimons tant. Avec les apôtres, profitons de ces 9 jours qui nous séparent de la Pentecôte pour implorer le Père d’envoyer en nos cœurs l’Esprit saint pour qu’Il nous renouvelle en profondeur et nous fasse vivre de la vraie vie.
Père Franck Zeuschner, sv