Au cours d’un repas où il les rassemble, il leur demande de ne pas quitter Jérusalem afin d’attendre l’accomplissement de la promesse du Père, c’est-à-dire le don de l’Esprit Saint. Mystérieuse promesse d’un don mystérieux, mystérieuse force également, qui leur permettra d’être ses témoins à Jérusalem mais aussi jusqu’aux extrémités de la terre. Puis Jésus va s’élever, se soustraire à leurs regards. Comment ont réagi nos pauvres apôtres et les disciples présents ? Voici qu’après avoir retrouvé Jésus qu’ils croyaient mort, perdu à jamais, ils semblent l’avoir de nouveau perdu. Ne sont-ils pas au fond véritablement saisis par le ciel ? Mais leur mission se trouve pourtant sur la terre. Et pour avoir la force de repartir, de continuer, ils ont gardé au plus intime de leurs cœurs cette image et cette pensée du ciel. C’est là que Jésus se trouve dorénavant, même s’il leur a promis qu’il est également avec eux, avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde. Les pieds sur terre et la terre au ciel, voilà le statut du disciple de Jésus. Je ne vous demande pas si vous avez les pieds sur terre, mais avons-nous la tête et le cœur au ciel ? Si nous oublions le ciel, nous sommes les plus à plaindre des hommes pour reprendre les termes même de saint Paul. Je ne vous demande pas de penser à la mort, mais de penser à la Vie, la vraie vie, encore plus vraie que celle d’ici bas que nous aimons tant. Avec les apôtres, profitons de ces 9 jours qui nous séparent de la Pentecôte pour implorer le Père d’envoyer en nos cœurs l’Esprit saint pour qu’Il nous renouvelle en profondeur et nous fasse vivre de la vraie vie.
Père Franck Zeuschner, sv