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Le bon combat

En cette période de conflits, (mais malheureusement nous oublions bien vite que les conflits, hélas, ne cessent pas d’être présents sur la surface de la terre depuis la nuit des temps), en cette période belliqueuse donc, il peut être choquant de parler de bon combat !

Jésus nous le savons est bien le Prince de la Paix, cette paix que nous devrions en effet rechercher de toutes nos forces, en commençant d’abord par chercher à la répandre autour de nous : « Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. » (Psaume 33 v15) et Jésus n’annonce pas autre chose quand il nous offre les béatitudes : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » (Matthieu 5 v9).

Pourtant, une autre parole ne peut manquer de nous interroger, voire même de nous troubler : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Matthieu 10 v34). Non, vous ne rêvez pas, cette phrase se trouve bien dans l’Evangile, et il est important de la bien comprendre pour la bien accueillir. Elle n’est pas en contradiction avec celle située juste avant.

C’est bien sûr l’Evangile de ce premier dimanche de Carême qui nous éclaire. Chaque année, ce jour, nous entendons le récit de cet épisode mystérieux de la triple tentation de Jésus au désert par le diable. Je dis mystérieux, tout d’abord par les circonstances, les détails. Nous voudrions en savoir plus, visualiser davantage la scène, mais il nous faut accepter, une fois de plus, une certaine frustration. L’essentiel n’est pas là ! Ce qui pourrait également nous étonner c’est que le cœur de Jésus, n’est pas tout à fait comme le nôtre. Notre cœur à nous, est compliqué et malade, tendant naturellement davantage vers le mal que vers le bien, ayant d’ailleurs parfois tant de mal à discerner l’un de l’autre.

Le Cœur de Jésus, lui, n’est pas ainsi. C’est un cœur bien humain certes, mais qui n’est pas atteint par le péché, le péché originel et le péché personnel. Pourtant cet épisode des tentations n’est pas une comédie ! Comme lors de son baptême, Jésus, livre en fait ce combat non pas pour lui, mais pour nous ! Il combat contre le mal et le Malin pour qu’avec lui, dorénavant, nous puissions à notre tour en triompher. Quelle bonne nouvelle !

Oui, le combat spirituel fait partie de notre existence, et ce temps du carême nous en fait prendre davantage conscience. Refuser ce combat est le meilleur moyen de tout perdre et de se perdre. Rappelez-vous la pauvre chèvre de Monsieur Seguin ! Par les efforts que nous essayons de mettre en œuvre durant ce carême (dans les domaines de la prière, du partage et de la pénitence) et avec la grâce du Seigneur, nous parviendrons à la victoire.

Je vous laisse relire le beau passage de St Paul qui nous rappelle le réalisme de notre vie spirituelle : « Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable (…) Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. » (Ephésiens 6 v10-17)

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Vanderlei Longo (Pexels)