J’ai pu aller le voir le jeudi de Pâques, avec quelques amis. Malgré son extrême faiblesse, il nous a reconnus, et a même essayé de nous parler. Il nous a souri, il nous a bénis. Il était prêt pour ce grand voyage. En le regardant, j’ai vu Jésus sur la Croix, Jésus, qui nous aime, jusque là !
Oh bien sûr nous sommes remplis de tristesse et de chagrin. Jésus lui-même a pleuré devant la mort de son ami Lazare, nous pleurons aussi celle de notre ami très cher, celle, pour ma part, d’un ami indéfectible depuis 43 ans je crois… C’est un grand frère qui m’a ouvert le chemin, toujours à l’écoute, toujours souriant, et pas d’un sourire de façade cachant une tristesse plus profonde. Oui, simplicité, profondeur et joie sont des mots qui le décrivent je crois assez bien. Sa grande délicatesse qui le rendait si attentif à toute souffrance avait également comme revers de le rendre très sensible. Mais il gardait cela pour lui, sans se plaindre.
En ce quatrième dimanche de Pâques, c’est l’image de Jésus bon Pasteur qui s’offre à nous. Ce bon berger qui donne sa vie, par amour pour ses brebis, et qui se donne pour qu’elles aient la vie et la vie en abondance.
Une nouvelle fois, notre paroisse est en deuil, en deuil d’un de ses pasteurs. Après le Père Chéreau et le Père Moret, c’est aujourd’hui notre Père Dominique qui nous quitte à 60 ans…
La prière pour les vocations est une cause très présente dans la vie de la paroisse. Le départ de notre père doit nous faire implorer avec encore plus de force et de confiance le Seigneur pour qu’Il envoie des ouvriers pour sa moisson, pour qu’il envoie de saints prêtres et de saints frères à notre famille religieuse.
Je pense tout particulièrement à tous ses amis qui sont dans la peine, je pense aussi à ses deux sœurs Chantal et Brigitte et à son frère François.
Que nos yeux emplis de larmes voient tout de même ce que nous montre notre père. Car il nous montre le ciel ! Toute sa vie, il n’a eu de cesse que de montrer à tous cette vie de bonheur qui commence déjà sur la terre quand on laisse Dieu habiter dans notre cœur. Alors, jetons-nous encore plus dans le Cœur de Jésus et dans celui de Notre Dame ! C’est là que nous serons aussi les plus proches de notre Père Dominique, qui ne nous abandonnera pas ! La plus belle façon de lui faire plaisir est de conserver et d’entretenir ce désir qu’il soit fier de nous. Laissons résonner en nos cœurs les paroles qu’il nous a dites et qui remontent peut-être tout particulièrement en ces jours.
Merci Père Dominique !
Père Franck Zeuschner, sv
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