Quelle n’est pas sa surprise d’entendre Dieu lui répondre. Non seulement il ne s’y attendait pas, mais il semble même qu’il ne souhaitait pas trop cette rencontre qui risque de lui faire perdre du temps et de l’entraîner bien plus loin que prévu. « Tu as dit "Notre Père", me voici ! À quoi penses-tu ? » « Oh, à rien. À rien du tout. Je prie ! » Je ne vais pas vous raconter toute l’histoire, vous pourrez voir vous-mêmes la suite sur Internet (titre de la vidéo : « la Prière du Notre Père »). J’ai trouvé cet homme attachant et au fond assez ressemblant à nous bien souvent.
Prier, c’est vital. Le saint curé d’Ars disait : « La prière, c’est la respiration de notre âme. » Quelle belle expression ! Notre âme est-elle suffisamment oxygénée ? Notre cœur, notre vie sont-ils vraiment ouverts à Dieu ? Grande est la tentation, pour les croyants, de vivre sans trop s’occuper de Dieu, ou de le laisser au ciel, en haut, pendant que nous, nous restons en bas pour faire nos petites affaires. Pourtant Dieu est là, plus proche de nous que nous-mêmes.
Pour les chrétiens, le message essentiel n’est pas que Dieu existe. L’originalité, la beauté du message de l’Évangile, c’est que Dieu s’intéresse tellement à nous, il nous aime tellement, qu’il veut nous rejoindre, nous atteindre en plein cœur pour nous combler de son bonheur.
À Noël, c’est déjà cette joie que nous avons célébrée. En Jésus Christ, Dieu se fait l’un de nous. Il s’unit à l’homme pour que l’homme puisse s’unir à Dieu.
Après sa mort et sa résurrection, après quarante jours, il remonte au ciel. Dix jours plus tard, c’est la Pentecôte. Il nous envoie l’Esprit Saint, Dieu qui vient habiter le cœur des hommes. Et si nous essayions d’accueillir Dieu dans la maison de notre cœur, de lui donner sa chance dans notre vie ? Nous verrions que l’Esprit Saint agit en nous, nous transforme avec tendresse et délicatesse et remplit nos existences de paix et de joie.
Père Franck Zeuschner, sv
votre curé