Plus tard, il ne cesse de montrer Jésus et de préparer le cœur de ses contemporains à accueillir sa venue. « Il faut qu’Il grandisse et que moi je diminue. » (Jean 3 v30).1 « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jean 1 v29). Sur le magnifique retable d’Issenheim attribué à Mathias Grünewald et visible à Colmar, l’artiste fait le choix de l’anachronisme flagrant en positionnant saint Jean Baptiste au pied de la croix alors que sa propre mort précède de quelques années la mort de Jésus. Il fait également un autre choix surprenant, celui de doter le précurseur d’un index exagérément grand. Tout est dans ce doigt ! Ce doigt que nous ne devons pourtant pas regarder mais regarder plutôt Celui qu’il nous montre : Jésus en croix qui nous sauve !
Au seuil de cette longue période de vacances scolaires, ou beaucoup vont en profiter pour prendre un vrai repos, mais où aussi beaucoup vont travailler ou ne pas avoir la possibilité de prendre des vacances, Jean le Baptiste nous accompagne. Pour vivre de sa joie, ne perdons pas de vue Jésus. Profitons d’un rythme plus calme pour prendre un peu plus de temps pour Dieu, en priant davantage, en prenant le temps de vivre, de regarder la beauté de la création qui nous entoure, la beauté des êtres qui nous entourent et que nous ne remarquons plus, notre famille, nos enfants, notre conjoint. Je pense que cette pause spirituelle est la clé de la réussite de nos vacances. Alors Bonnes, Belles vacances à tous.
Père Franck Zeuschner, sv
1. C’est d’ailleurs en se fondant sur cette parole que la fête de la nativité de saint Jean Baptiste a été fixée au 24 juin, comme un Noël d’été. A partir de ce jour en effet, les jours diminuent tandis qu’après Noël, solstice d’hiver, les jours augmentent, la lumière reprend ses droits sur les ténèbres.