Il a affirmé : « Nos choix en matière familiale n’expriment pas une sorte de particularisme ; ils ne sont pas seulement confessionnels, mais ils engagent un choix de société. Nous avons le droit de les défendre socialement, non pas au nom de la foi, mais au nom du bien de la société. »
Précisant sa pensée, il a déclaré : « Nous avons une mission particulière pour rendre ce témoignage, non pas comme une secte égarée dans la société, mais comme des précurseurs qui annoncent quelque chose qui relève, désormais, de l’inconnu. S’il est normal de ne pas être entendus, voire d’être combattus, nous avons le devoir de proposer des arguments humanistes audibles par tous les hommes de bonne volonté. Nous ne demandons pas aux gens de les accepter parce que c’est l’Eglise qui le dit, mais parce qu’il s’agit d’une expérience de l’humanité. » Et l’archevêque de Paris a énuméré : « Est-il bon pour un enfant d’être élevé par ses deux parents ? Est-il bon pour un homme et une femme de s’engager l’un envers l’autre ? ».
Puis, répondant aux questions de « La Croix », le président de la Conférence des Evêques de France a précisé sa pensée, à la veille du premier tour des élections législatives : « L’inquiétude de certains catholiques doit se traduire en actes, à travers la force d’intervention des partis politiques, des mouvements, des organisations économiques et sociales. C’est sur leur force représentative qu’il faut compter. Je ne crois pas qu’aujourd’hui, des foules seraient prêtes, comme en 1984, à descendre dans la rue. L’objet n’est pas le même. » Insistant sur la légitimité du système représentatif, le cardinal Vingt-Trois restera « attentif à la majorité qui dégagera, qui déterminera les marges de manœuvre du gouvernement. Cela dépend du vote de chacun. »