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Le 26 mai est une date particulière pour nous Religieux de saint Vincent de Paul

Savez-vous pourquoi ?

Connaissez-vous ce portrait ?
Vous allez me répondre il s’agit d’un prêtre ! Et vous aurez raison, sans beaucoup de mérite toutefois car son vêtement nous l’indique. Son rabat nous indique également qu’il n’est pas de notre époque. En effet, il s’agit du Père Henri PLANCHAT. Henri Planchat est né le 8 novembre 1823 en Vendée et mort à Paris le 26 mai 1871. La seule évocation de ses dates nous interpelle : 47 ans, c’est bien jeune pour mourir ! Que lui est-il donc arrivé ?
Notre Congrégation religieuse, vous le savez sans doute, est née en 1845, fondée par Jean-Léon LE PREVOST, assisté de Clément MYIONNET et de Maurice MAIGNEN eux aussi laïcs. Ils décident de se consacrer totalement aux œuvres de charité qu’accomplissait déjà la Conférence Saint Vincent de Paul mais en faisant des vœux religieux. Les années passent et la petite famille religieuse compte quelques membres qui partagent ce même idéal. Mais une difficulté se fait jour, il manque à la communauté quelques prêtres qui accepteraient de s’y adjoindre et qui pourraient apporter le couronnement des sacrements. Le religieux-frère est là pour préparer dans les cœurs le terrain aux sacrements de Jésus. Et voici ce qui advient le 24 décembre 1850. Un tout jeune prêtre du diocèse de Paris, ordonné trois jours plus tôt, frappe à la porte de la communauté et demande à y être accueilli. Quelle joie ! Une vibrante action de grâces monte vers le Seigneur pour le remercier de sa bonté envers la communauté naissante qui accueille en ce jour son premier prêtre ! D’autres arriveront par la suite et Monsieur Le Prevost lui-même recevra l’ordination sacerdotale 10 ans plus tard.

Le Père Planchat va se dévouer sans compter tout d’abord dans le quartier de Grenelle, puis à Arras et enfin de nouveau à Paris, au Patronage Sainte Anne, rue de la Roquette (actuel 11ème arrondissement). Des centaines d’enfants, d’adolescents, d’apprentis de familles bénéficient de son dévouement inlassable. Apôtre infatigable, usant ses souliers et sa santé dans les rues de Paris, son zèle le dirige également vers les soldats lorsque la guerre de 1870 éclate.
Le Jeudi saint 4 avril 1871, il est arrêté par les révoltés de la Commune de Paris. Il va connaître deux mois d’incarcération dans une cellule sombre et humide de la prison de la Roquette. Le midi du 26 mai, le général Émile Gois, muni d’un ordre de Raoul Rigault, Procureur de la Commune, se présenta à la prison pour prendre des otages. « Je veux 10 prêtres et 40 gendarmes », dit-il au chef de la prison, en lui mettant le revolver sur la gorge. Il prit la liste des prêtres et en choisit dix. Au nom de « Planchat ! », notre Père répondit : « Présent ! » Ils sortirent, parcourant les rues du quartier entre la prison des condamnés de la Grande Roquette jusqu’à la rue Haxo.
Au long du chemin, les prêtres étaient insultés par une foule survoltée. Mais de nombreux pauvres et des jeunes du Patronage pleuraient au passage du cortège. Au 85 rue Haxo (Villa Vincennes), il est sauvagement massacré, fusillé avec ses compagnons d’infortune. L’archevêque de Paris de l’époque Mgr Georges DARBOY avait été exécuté deux jours plus tôt.
Son corps a pu être rapidement récupéré par ses frères, à la fois bouleversés et convaincus que s’ils venaient de perdre un prêtre, l’Eglise venait de gagner un saint.
Le Père Planchat est inhumé dans le sanctuaire de notre maison mère Notre Dame de la Salette (27 rue de Dantzig 75015 PARIS). Sa cause de béatification est bien engagée. En ce jour, demandons au Seigneur de nous donner par son intercession des prêtres pour notre famille religieuse, de saints prêtres, beaucoup de saints prêtres !