Notre temps pascal s’achemine vers son terme. Jeudi prochain, nous célèbrerons l’Ascension du Seigneur, et dix jours plus tard la grande et magnifique solennité de la Pentecôte. Il n’est pas trop tôt pour commencer déjà à nous préparer à accueillir un tel Don. La solennité de la Pentecôte n’est-elle pas comme l’apothéose de notre année liturgique, l’accomplissement de toutes les Ecritures ? Par le don de l’Esprit saint, l’Alliance entre Dieu et l’Humanité est vraiment scellée dans le sang et dans le feu. L’Esprit saint est tellement méconnu ! C’est pourtant cet Esprit que nous avons reçu en plénitude lors de notre confirmation.
Avant sa passion, sa mort et sa résurrection, Jésus a parlé de l’Esprit Saint à ses apôtres pour essayer de les préparer à sa venue. « Pourtant, je vous dis la vérité, il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jean 16 v 7). Comme elles sont fortes ces paroles de Jésus que les apôtres sont hélas incapables de comprendre où Jésus les prononce.
Le Don de l’Esprit Saint c’est Dieu qui se communique, qui se répand sur le monde, au plus intime de nos âmes, de nos vies. Déjà, par le mystère de l’Incarnation, le Seigneur avait trouvé un moyen inouï pour nous rejoindre. Mais comme l’amour ne sait pas quoi inventer pour rejoindre l’être aimé, sa présence est encore plus proche, plus intime. Il ne vient plus seulement marcher à côté de nous, sur nos chemins, ce qui est déjà incroyable, il entre dans nos cœurs, si nous acceptons de l’accueillir. Comme le dit saint Paul aux Romains : « L’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. » (Rom 5 v5)
Alors, comme les apôtres, attendons de tout notre cœur l’Esprit promis, qui n’est autre que Dieu lui-même, qui n’est autre que l’Amour. Seul cet Amour peut transformer le monde et le renouveler en profondeur.
Père Franck Zeuschner, sv