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Fête de la Miséricorde divine

C’est le 30 avril 2000 que le saint pape Jean-Paul II a institué pour toute l’Eglise la fête de la Miséricorde divine qui devrait désormais être célébrée chaque année le deuxième dimanche de Pâques. Agissant ainsi, il souhaitait se conformer à la demande même du Christ signifiée, lors de révélations privées, à une jeune religieuse polonaise (Sœur Faustine, née Helena Kowalska : 1905-1938) qu’il déclarait sainte en ce jour.
« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces ; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. » (Petit Journal §699).

Le genre humain ne trouvera pas la paix…En effet, de nos jours la miséricorde n’est pas vraiment d’actualité. Y a-t-il même encore une place pour elle en notre monde ? Nous sommes en droit de nous poser la question. Notre monde, impitoyable, ne pardonne rien. Pour ne pas paraître soit même faillible, ou pour ne pas se faire prendre, on va jusqu’à épier l’autre quitte à le dénoncer. On répand ensuite des inexactitudes, qui se transforment en calomnies, c’est-à-dire en fake-news. Peu importe ensuite la véracité des faits. Voltaire savait qu’il avait raison quand il disait : « Mentez ! Mentez ! Il en restera toujours quelque chose !  »
La Miséricorde ne vient pas de la terre mais du ciel. C’est même la réponse du ciel à toute la méchanceté de la terre. La Miséricorde c’est l’amour de Dieu, issu de son Cœur transpercé, ouvert, qui se penche sur la misère de l’homme.
En ce dimanche nous voyons Jésus apparaître à ses apôtres au Cénacle, le soir de Pâques et le dimanche suivant. Quelle pauvreté que ses apôtres ! Thomas, mais aussi Pierre et tous les autres… que de la misère ! Et bien c’est sur eux pourtant que Jésus envoie son Esprit pour pardonner les péchés des hommes. Quelle preuve de son amour miséricordieux. « Merveilleuse condescendance de ta grâce ! Imprévisible choix de ton amour  » comme chante l’Exultet. En ce dimanche accueillons en nos vies la Miséricorde divine !

Père Franck Zeuschner, sv