Selon le deuxième sens, l’euthanasie est l’attitude qui consiste à laisser la mort faire son œuvre : euthanasie passive. Elle veut répondre à l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire l’utilisation de moyens ultraperfectionnés et lourds, souvent cause de grandes douleurs et à l’efficacité nulle. Selon l’Eglise, il est licite d’abandonner en certains cas ces moyens extrêmes pour en rester aux moyens ordinaires, à la demande des malades et dans une réflexion commune entre médecins et proches. Il en va de même pour l’utilisation de médicaments anti-douleurs dont on sait qu’ils abrégeront la vie. Dans ce cas, ce qui est visé, ce n’est pas de donner la mort mais de laisser la mort faire son œuvre et d’empêcher le malade de souffrir.
Il ne faudrait plus utiliser le mot d’euthanasie en ce sens, pour parler d’accompagnement des grands malades ou des mourants, et d’usage de médicaments contre la douleur.
D’où l’importance de développer les soins palliatifs en promouvant et finançant la formation de personnel soignant et d’équipes aptes à accompagner les malades et mourants.
Père Dominique Chereau, sv
votre curé