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Et si on priait ?

Quelle semaine ! Plus qu’un masque de protection c’est plutôt des « Boules Quies » dont je ressens un besoin urgent, afin de les introduire bien vite dans mes oreilles et ne plus entendre tous les avis, d’ailleurs contradictoires, sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire, pour éviter la propagation du virus ! Personne n’y connaît rien, mais tout le monde en parle ! Notre archevêque nous a donné des consignes simples, contraignantes certes, douloureuses sans doute aussi, mais commençons par les accueillir et les appliquer dans l’humilité et la confiance, offrons le sacrifice que nous faisons, en communiant dans la main ou en renonçant au geste de paix, pour les malades de ce mal et pour tous ceux qui se dévouent courageusement auprès des malades ou qui œuvrent d’une façon ou d’une autre pour combattre ce mal, et essayons de ne pas nous troubler outre mesure.

Cette « crise » que nous traversons en plein carême, ne sommes-nous pas invités à la vivre en chrétiens ? Cette épreuve révèle, reconnaissons-le hélas, notre égoïsme, notre peur face à la fragilité de notre existence, notre instinct de survie même… Il suffit en effet de peu pour que nous nous comportions comme des animaux, certaines vidéos « virales » qui circulent sur le net, nous le confirment.

Que peut donc nous dire et nous apporter Jésus en cette période troublée ? S’il ne peut rien pour nous à quoi nous sert d’être chrétiens ? Il ne reste pas silencieux, mais il nous invite à regarder le ciel tout d’abord, comme les apôtres le jour de la Transfiguration, à ne pas désespérer de notre Père qui nous a donné la vie parce qu’Il nous aime infiniment et qui ne s’amuse pas avec nos existences. L’évangile de ce jeudi nous le rappelait : «  Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. ». Croyons-nous cela ? Le croyons-nous vraiment ? Pas assez sans doute, nous ne croyons pas assez en la force de la prière et nous gaspillons notre temps, moi le premier, à refaire le monde en paroles et à parler au fond de banalités.

Notre Père Jean-Léon Le Prevost n’aurait certes pas agi ainsi lui qui aimait répéter : «  Quand je veux réussir dans une entreprise difficile, je me mets à genoux, je prie davantage, je pleure, et j’obtiens. » Nous sommes-nous mis à genoux pour implorer le Seigneur de protéger le monde de ce fléau ? Ce mal qui n’est heureusement pas pour l’instant comparable au choléra qui toucha Paris en 1832 par exemple. Avons-nous prié de tout notre cœur, seul ou en famille, avons-nous pleuré ? Pas encore… Alors si on priait ? Toutes les époques de l’histoire de l’Eglise ont connu de grandes épreuves. Faire tout ce qui dépend de nous et en même temps tout attendre du bon Dieu. Qu’attendons-nous encore du bon Dieu ?

Alors si on priait ?
Père Franck Zeuschner,sv