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Es-tu venu pour nous perdre ?

Etrange question qui est posée à Jésus en ce dimanche. Question à laquelle, d’ailleurs, pour une fois, il ne répondra pas.

Nous sommes dans les toutes premières pages de l’évangile de saint Marc, qui va nous accompagner au cours de cette année liturgique. Après son baptême, puis l’appel des premiers disciples (entendu la semaine dernière) Jésus délivre aujourd’hui un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Il ne se contente pas d’une belle prédication, d’un beau discours, de belles paroles. Il est LA Parole, la Parole qui s’est faite chair. Au contact de cette Parole, son auditoire est saisi, frappé. « Il n’est pas comme les autres. » La Parole de Jésus ne laisse pas indifférent. Elle pénètre jusqu’aux plus intime de nous même, nous rejoint au plus profond.

Et qu’il y a t-il au plus profond de nous ? Un mystérieux mélange, de bien et de mal, une lutte intime, un combat prodigieux car nous ne faisons pas le bien que nous souhaiterions accomplir et faisons hélas le mal que nous voudrions tant éviter. Malheureux homme que je suis ! se lamentait l’apôtre Paul.

Mais pourquoi donc Jésus est-il venu ? Seulement pour nous révéler, mettre en lumière cette lutte intestine qui se déroule au plus profond de nous ? Les démons le réalisent et interrogent Jésus avec reproche : « Es-tu venu pour nous perdre ? » Jésus ne répond pas mais dans son cœur la réponse est évidente. Bien sûr je suis venu pour vous perdre. Je suis venu pour que meure la mort et triomphe la vie, pas pour autre chose ! Je suis venu pour libérer les hommes de toute peur, de toute angoisse et leur donner la paix et la vie en abondance.

Et nous, disciples de Jésus, ne nous arrive-t-il jamais d’oublier pourquoi le Christ est venu ? Il n’est pas venu pour nous perdre mais bien au contraire, pour nous sauver, parce qu’il nous aime, parce qu’il ne peut prendre le parti de notre perte. Alors, je nous souhaite que jamais les paroles de Jésus ne nous laissent indifférents ou tièdes. En ce dimanche, ouvrons-lui toujours davantage nos cœurs et nos vies.

Nos vies ont toujours un urgent besoin de ce salut. Nous serions dans l’erreur si nous pensions que tout est déjà sauvé en nous. Méfions-nous, pardonnez-moi d’avance ces propos, que nos cœurs ne ressemblent pas à une caverne ou un brigand est caché, tapi, silencieux, faisant le mort mais prêt à surgir et à nous nuire à la première occasion. J’espère ne pas vous choquer. En rédigeant ces lignes je ne suis pas en train d’imaginer, en faisant de l’ingérence à ce qui se passe dans vos âmes, j’ai plutôt essayé de regarder la mienne, où je souffre de ne pas donner davantage de place à Dieu qui pourtant est chez lui dans le fond de mon cœur.

Père Franck Zeuschner, sv.