Comment un enfant venu au monde il y a deux mille ans pourrait-il donc aider à consoler ceux qui sont inconsolables par la perte d’un tout proche ? Tant de questions, de « pourquoi », jaillissent légitimement des cœurs brisés par tant de souffrance.
L’histoire de Noël, si merveilleuse soit-elle, n’est pas un conte de fées pour bercer le soir les enfants sages et sans histoires. Elle s’adresse à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, même ceux qui souffrent, surtout à ceux-là d’ailleurs, aux pauvres, aux petits, aux désespérés, à ceux qui pensent que tout est perdu. Noël, c’est l’histoire de Dieu qui ne peut supporter le malheur de l’homme qu’il a créé libre. Oh non, Dieu n’est pas complice de notre souffrance et du mal, il ne nous regarde pas de haut ! C’est justement Dieu qui descend jusqu’à nous, qui nous rejoint pour nous sauver. Que pourrait donc nous apporter un si petit enfant ? Je crois qu’il peut nous apporter la paix. Non pas en frappant notre cœur d’un coup de baguette magique pour faire disparaître notre souffrance, mais en prenant sur lui notre fardeau.
Qu’avons-nous donc à perdre à nous fier à lui ? Je rencontre chaque jour, à la paroisse, des hommes et des femmes, dont la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Mais ils trouvent auprès de Jésus Christ une véritable consolation, un appui solide, une paix et une joie, pour continuer à avancer.
À vous tous, particulièrement ceux qui ne fréquentent pas la paroisse, je vous invite à venir vous incliner devant l’enfant de la crèche, et je vous souhaite un Saint et Joyeux Noël !
Père Franck Zeuschner, sv
votre curé