« Il y a tant d’années que je suis à ton service sans jamais avoir désobéi à tes ordres… et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis » Encore un problème entre frères… Oui, colère du frère aîné car le petit frère a tout gaspillé, et on le fête encore : n’est-ce pas injuste ?
Et moi, « Il y a tant d’années que j’observe les commandements de Dieu, que je jeûne et me fatigue pour les œuvres, et, malgré cela, j’ai encore mille problèmes… alors que d’autres n’en font qu’à leur tête et qu’ils réussissent outrageusement partout ! On les encense et on les fête par dessus le marché !
Les pharisiens n’ont rien compris ; Le frère aîné n’a rien compris non plus de ce qui est en jeu, et son père va devoir lui en donner la clé …Nous mêmes ?...Avons-nous tout compris tandis que Jésus nous confie amoureusement : « Toi mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi »
L’amour paternel… n’est-ce pas plus qu’un chevreau, plus qu_ e toutes les conventions du monde ?
Aussi Jésus nous invite à lever les yeux vers le Père du Ciel :
Je vous le dis : Il y aura plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de se repentir.
Aujourd’hui, l’Église de Paris semblerait plutôt n’avoir gardé qu’une seule brebis sur cent. Ne faut-il pas qu’elle parte en campagne, c’est-à-dire, qu’elle abandonne certaines habitudes de son train-train relatif pour aller à la recherche des quatre-vingtdix-neuf qui ont perdu le chemin de l’Eglise ?
« Toi mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à
toi » …mais eux, ils sont tes frères et ils me manquent…ne te soucieras-tu pas de leur bonheur et du mien ? …Ces enfants qui ne sont pas encore inscrits au catéchisme et qui risquent de passer à côté de mon amour … ces jeunes qui pourraient communier à ma joie s’ils étaient au patro et qui risquent de ne connaître que des passe-temps vides de ma présence…
Alors, Seigneur : Accorde à cette communauté paroissiale de te servir et de servir les proches avec cœur, avec un cœur sans partage, pour que nous ressentions à chaque instant l’effet de ton amour et que nous le fassions partager sans mesure.
AMEN
Père André MORET