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Dieu tient tant à moi !

Quelle joie ! Quelle consolation de réentendre en ce dimanche tout le chapitre 15 de l’évangile selon saint Luc. Luc, surnommé l’évangéliste de la Miséricorde, nous dévoile dans ce chapitre le Cœur même de Dieu. C’est tellement grand, tellement exagéré, tellement fou, que nous n’y croyons pas.
Nous avons en effet tant de mal à croire que Dieu puisse nous aimer malgré tout, malgré notre tiédeur, malgré nos péchés qui reviennent si souvent. Mais si nous n’étions pas de « pauvres pécheurs  » pourquoi alors aurions-nous besoin d’un Sauveur ? Je ne peux pas m’empêcher d’être profondément ému à chaque fois que je relis ces trois paraboles. J’aimerai tout simplement vous inviter à les accueillir, à prendre le temps de les recevoir au plus intime de votre cœur, à les lire comme si vous ne les aviez jamais entendues.

Normalement, vous ne pouvez rester de marbre, vous devriez vous dire : « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire où un berger abandonne 99 brebis pour partir à la recherche de la 100ème ? Il est fou ! Et quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules et de retour chez lui il fait une fête avec ses voisins et amis. C’est n’importe quoi ! » Il faudrait mieux réagir ainsi que de ne pas réagir du tout…
Cessons d’écouter passivement l’évangile ! C’est du délire cette histoire ! Reconnaissons-le. Qui d’entre nous agirait ainsi ? Qui ? C’est d’ailleurs la question que Jésus nous pose au début de cet évangile, mais là encore nous n’avons peut-être pas fait bien attention et nous n’osons pas répondre à la question de Jésus. Parce que si nous prenions le soin de répondre à Jésus objectivement nous lui dirions : « Non Seigneur, moi je ne ferais certainement pas ainsi, je laisserai tomber cette brebis, d’ailleurs ne dit-on pas une de perdue 10 de retrouvée ? » Oui, cette histoire est complètement exagérée.

Et il en est ainsi des deux autres paraboles. Ce père, qui n’est quand même pas dupe, ce père qui accueille à bras ouverts, à cœur ouvert son fils prodigue et goujat qui reprend principalement le chemin de la maison paternelle parce que le frigidaire est rempli… Il l’a attendu avec inquiétude et empressement, chaque jour de son éloignement.
Acceptons de regarder le Cœur de Dieu ouvert pour nous. C’est le drame de notre temps de ne pas croire à l’Amour de Dieu pour nous, de ne pas croire que Dieu tient tant à chacun de nous.
Pour quelle autre raison voudriez-vous donc qu’il soit mort sur la croix ? Vous pouvez en chercher d’autres, vous n’en trouverez pas.

Dans ces quelques lignes se trouve un véritable trésor, le Cœur de notre Dieu s’ouvre pour nous, ne passons pas à côté et avec confiance entrons nous y engouffrer !

Père Franck Zeuschner, sv