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Dieu a sa place

Seul le Christ pouvait se sortir d’une telle situation. La question était pourtant finement et sournoisement posée. Quoi que Jésus réponde, il sera pris en défaut et c’est sa vie qui est en jeu. Mais cette question-piège a également eu le mérite de nous offrir cette phrase de feu qui aujourd’hui encore est appelée à illuminer et guider nos existences : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » C’est le fondement de toute la Doctrine sociale de l’Eglise. On a même parlé d’ordre social chrétien. Mais avant de mettre de l’ordre dans le monde, avons-nous à cœur d’en mettre dans notre monde à nous, c’est-à-dire, en nos vies ?

Cette réponse lumineuse a beau avoir vingt siècles d’existence, le monde est bien souvent dans les ténèbres à force de l’ignorer. Il y a ceux qui mettent César à la place de Dieu et ceux qui mettent Dieu à la place de César. Rien de bien neuf sous le soleil. Les situations catastrophiques que notre monde connaît aujourd’hui ne résultent-elle d’ailleurs pas du refus d’accueillir ces paroles de Jésus ?

Nous le savons bien, Jésus a toujours fui la conception d’un messianisme temporel, au grand dam des apôtres, souvent déçus par le peu de prétention politique du Rabbi. Nous assistons aujourd’hui au triste et lamentable constat d’une société qui s’effondre et se lamente. Nous connaissons tous la célèbre et tristement exacte formule de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui pleurent les effets dont ils chérissent les causes. » Oui Dieu a sa place dans notre monde et l’oublier n’est pas sans conséquences. Commençons donc par examiner la terre de notre cœur et voir su vraiment Dieu a sa place, chez nous. Nous oublions si vite qu’Il nous a faits et que nous sommes à Lui. Je rencontre très régulièrement des personnes qui se rapprochent de l’Eglise pour les valeurs qu’elle incarne. Ils ont séduits par les valeurs mais méconnaissent et oublient Celui qui les incarne. Nouveau péché originel, nouveau meurtre du père, nous oublions qui nous a donné la vie et pourquoi. Nous oublions à la fois d’où nous venons et où nous allons…

Alors rendons à Dieu ce qui est à Dieu en nos vies. N’oublions pas Celui qui nous maintient continuellement dans l’existence, Celui qui ne cesse de nous combler de son amour.

N’attendons pas qu’il soit trop tard pour vivre en enfants bien aimés du Père.

Père Franck Zeuschner, sv.

Crédit photo : Karolina Grabowska (Pexels)