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Des malades qui s’ignorent

Nous acceptons parfois de nous reconnaître pécheurs. Nous y sommes bien forcés quand nous récitons avec foi le « Je vous salue Marie » et que nous estimons que l’expression « pauvres pécheurs » ne vise pas que nos voisins mais tout d’abord, en premier lieu, nous-mêmes. Mais acceptons-nous de nous reconnaître aussi malades ?

Quand nous côtoyons nos frères et sœurs éprouvés dans leur chair, nous sommes certes invités à rendre grâce au Seigneur pour le don de la santé qui nous est fait. S’approcher en effet de ceux qui souffrent est un puissant remède pour moins se plaindre et relativiser nos propres épreuves. Mais, même si nous sommes en bonne santé physique, ne serions-nous pas malades nous aussi ?

Malades d’une maladie du cœur, de l’âme, qui nous étouffe, nous paralyse et nous ronge. La lèpre n’est pas une maladie comme les autres, elle est dégradante, contagieuse et isole celui qui en est atteint du reste de la société, elle le sépare de ceux qui l’aime et qu’il aime. Cette maladie si terrible soit-elle que nous continuons à combattre nous renvoie pourtant à un autre mal : le péché.

Jésus est justement venu pour nous en délivrer, pour nous en purifier. Cette maladie telle la lèpre progresse sans que nous ne nous en rendions compte au plus intime de nous-mêmes. Elle anesthésie notre conscience, atteint nos sens et nous pouvons devenir aveugles et sourds à l’Évangile, au bonheur que Dieu veut pour nous.

Nous entrons mercredi dans le grand temps du Carême ! C’est un temps de guérison, un temps pour prendre soin de nous en vérité, encore faut-il accepter de reconnaître que nous avons vraiment besoin de ce temps de guérison. Nous sommes tous appelés, moi le premier, à une plus grande cohérence entre la foi que nous affichons et ce que nous vivons au plus intime de nous-mêmes. Et puis, nous ne sommes pas seuls, c’est tous ensemble, avec toute l’Église, que nous entrons en Carême. Nous qui passons souvent notre temps à nous lamenter sur ce qui ne va pas, nous avons l’opportunité de laisser Dieu nous faire devenir meilleurs, plus proches de Lui, plus heureux. Ne serait-il pas insensé de prendre à la légère une telle invitation à la conversion ?

Équipons-nous donc pour cette randonnée du Carême, que nous allons vivre tous ensemble. Et rendez-vous mercredi des Cendres pour prendre un bon et vrai départ !

Père Franck Zeuschner, sv