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De la famille de Dieu

Mais qui donc s’intéresse à Dieu aujourd’hui ?

Bien sûr, tout au long de l’année, tout au long de notre vie, nous nous tournons vers lui avec insistance et confiance, pour qu’il vienne à notre secours, nous soutienne et nous sauve. Peut-être également, je l’espère, nous tournons-nous vers lui pour le remercier des grâces qu’il nous a obtenues. Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?

Mais nous arrive-t-il de vouloir le rencontrer gratuitement ? Comme on rencontre un ami, en prenant de ses nouvelles tout en se confiant à lui ? Notre religion catholique est tout sauf conventionnelle. Elle est plutôt révolutionnaire, car elle bouscule tous les codes de bienséance entre Dieu et les hommes. Ces codes, c’est Dieu lui-même qui les bouscule, cette distance abyssale, infinie entre lui et nous, voici qu’il la franchit parce qu’il brûle de nous rejoindre. Vous trouvez cela normal vous que Dieu nous autorise, même mieux, nous invite, nous presse à l’appeler : « Abba ! Père » Ce qui signifie Papa chéri. Un enfant du caté l’a traduit il y a quelques jours par Papounet ! Avez-vous déjà appelé le Seigneur : Papounet ? Tout est là ! Alors que lui fait tout pour nous rejoindre c’est nous qui marquons la distanciation, comme c’est triste !

La belle fête de la Trinité que l’Eglise célèbre une semaine après la Pentecôte nous introduit dans ce mystère d’amour de notre Dieu. Il ne s’agit pas de nous approcher de Dieu en essayant de le faire rentrer dans notre petite tête. Nos intelligences sont limitées, blessées aussi, il s’agit surtout d’ouvrir nos cœurs. Dieu veut faire sa demeure en nous. « O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. » C’est le tout début de la belle et célèbre prière de Sainte Elisabeth de la Trinité, carmélite de Dijon morte à 26 ans en 1906. Quand allons-nous comprendre que Dieu est Amour, qu’Il n’est qu’Amour ? En ce jour de fête des mères, j’aime à rappeler ce mot d’enfant disant que : « Dieu est un papa qui aime avec un cœur de maman. »

Una maman, nous en avons tous une, qu’elle soit déjà au ciel ou encore ici-bas sur la terre. Une maman ne peut pas oublier l’enfant qu’elle a mis au monde.
Son cœur est un reflet de l’amour de Dieu pour nous, tournons-nous aussi en ce jour vers le Cœur de notre Maman du ciel, la Vierge Marie. Il nous attend, nous pouvons nous y blottir.

Père Franck Zeuschner, sv.