La liturgie de ce dimanche de vacances parle beaucoup de vocation. C’est tout d’abord l’appel de celui qui va devenir le prophète Amos. Il n’a rien demandé, il n’a pas levé la main pour se mettre en avant d’une façon ou d’une autre, mais Dieu l’a choisi. : « Vas, tu seras prophète pour mon peuple Israël. »
Dans l’évangile, Jésus envoie ses apôtres, les douze en mission. Il les envoie deux par deux avec des recommandations précises, semblant leur dire : « Ne vous appuyez pas sur vous, mais uniquement sur moi. » Nous savons que les apôtres vont accomplir de véritables prodiges au nom de Jésus : ils vont guérir les malades, chasser les démons et commencer à répandre sur la terre ce feu d’amour que Jésus est venu apporter pour embraser l’univers. Je ne sais pas si dans leur enthousiasme, les apôtres se sont posés la question. : « Mais pourquoi Jésus nous envoie-t-il, Il n’avait pas vraiment besoin de nous ! » Mystère en effet d’un Dieu qui associe l’homme à l’œuvre de sa propre rédemption. Ceci peut-être pour que nous prenions davantage conscience du cadeau que Dieu veut nous faire.
Saint Paul, dans la lecture de ce dimanche, lance un véritable cri de joie ! « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! » Cette explosion de bonheur naît de la découverte faite par l’homme du projet de Dieu sur lui. Dieu ne nous a pas créées pour faire joli dans le décor de la création, ni pour se servir de nous de quelque façon que ce soit, Il ne nous a pas créés pour Lui, mais bien pour nous, pour nous combler de son bonheur. « Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. » Sommes-nous conscients de ce dessein d’amour et de bonheur de Dieu sur nous ? Nous arrive-t-il parfois de nous arrêter pour rendre grâce à Dieu de cet amour ? Il fait de nous ses fils et ses filles, ses enfants bien aimés ?
Si le temps des vacances pouvait nous permettre de prendre conscience de cela, nous n’aurions pas perdu notre temps.
Père Franck Zeuschner, sv