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Un vent de liberté

Détrompez-vous ! Je ne suis pas du tout en train de commenter l’actualité en cette semaine où l’étau des restrictions sociales s’est quelque peu desserré sur notre pays et ses habitants, ses commerçants. Je men réjouis bien évidemment attendant avec vous que nous puissions bien vite reprendre une vie normale. Nous n’oublierons pas pour cela les malades de cette terrible épidémie, ni les autres malades d’ailleurs, surtout ceux qui, à cause de cette situation, n’ont pas pu avoir accès aux soins dont ils avaient pourtant besoin… Mais c’est vrai que nous avons ressenti un certain vent de liberté, cette liberté est indispensable à la vie humaine.

Je repensais à un chant « liturgique » qui faisait fureur pendant ma jeunesse : « Un vent de liberté vient de souffler ». Je ne sais pas si tous ceux qui le chantaient pensaient à l’Esprit saint… Pourtant, la fête de la Pentecôte que nous célébrons en ce dimanche, 50 jours après Pâques, est bien la fête de la vraie liberté. L’être humain, par le péché des origines et tous ceux qui ont suivis, a voulu s’émanciper de son Créateur, confondant tristement liberté et indépendance. Nous savons que bien loin d’être libre, il a en fait aliéné sa liberté à de nombreux maîtres, tous serviteurs du maître du mensonge, le diable et s’est finalement retrouvé esclave. Si Dieu est venu sur la terre par le mystère de l’Incarnation c’est justement pour sauver l’homme de cet esclavage « Père tout puissant, tu as envoyé ton fils unique dans le monde pour délivrer l’homme esclave du péché et lui rendre la liberté propre à tes fils. » dit le rituel de baptême.

En ce dimanche avec toute l’Eglise, dont nous célébrons l’anniversaire de la naissance, nous sommes invités à ne pas oublier que l’Esprit saint que le Seigneur nous envoie nous fait vivre. Mais vivons-nous vraiment de cet Esprit ? Y avons-nous vraiment été attentifs tout au long de notre vie ? Où passons-nous notre existence en passant à côté ?

Ouvrons en grand les portes de nos âmes pour accueillir le Seigneur qui veut faire de nous son Temple, qui veut continuer à apporter son amour sur la terre en passant par notre propre cœur.

Père Franck Zeuschner, sv.