Comme il en était pour les contemporains de Jean Baptiste, notre démarche de foi n’est pas vécue dans un monde désincarné des réalités politique, économique et religieux de notre temps. Le chrétien ne vit pas en dehors de sa société mais il vit sa conversion continuelle au sein même de cette société pour laquelle il devient la voix qui crie dans le désert : « préparez le chemin du Seigneur ».
Comme Jean Baptiste devient l’écho du prophète Isaïe, il en est de même de la mission prophétique de tout baptisé d’être, à son tour, l’échos du prophète invitant à abaisser les montagnes et à combler les ravins. Notre progrès spirituel exige de remédier, avec la grâce de Dieu, aux déficiences du Bien à accomplir et à l’encombrement du Mal à éviter. D’où des ravins à combler et des montagnes à abaisser.
L’évangile nous invite à combler le ravin des incohérences dans la pratique de vie chrétienne, le ravin de la carence d’amour de Dieu et du prochain, le ravin du manque d’oraison, le ravin d’égoïsme ou du manque de partage, etc. Il nous exhorte à abaisser les montagnes de l’orgueil, les montagnes de l’égocentrisme, les montagnes du mensonge et de l’hypocrisie. La liste n’est pas exhaustive. Que chacun de nous implore la grâce de Dieu afin de recevoir la claire vision de ses propres ravins à combler et des montagnes à abaisser.
Père Eric-Félix KAZADI, vicaire
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