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L’humeur du curé...

Cette semaine, de nombreux faits ont marqué, comme toujours l’actualité. J’en ai pour ma part retenu deux saillants qui semblaient même se répondre.

Tout d’abord un fait divers : A Levallois-Perret, un homme de 90 ans a sauvé sa femme de ménage qui voulait mettre fin à ses jours en se jetant du haut de son balcon (14 étages). Il l’a retenue, à bout de bras, pendant près de 15 minutes attendant que les secours n’arrivent. Que s’est-t-il donc passé dans l’esprit et dans le cœur de cet homme en mettant toute son énergie pour que cette femme vive à tout prix ? Cette femme qui lui disait parfois « Lâchez-moi » et quelques instants après « Tenez-moi bien » Nous ne pouvons certes répondre pour lui, mais il a estimé que toute vie humaine avait un prix inestimable. Quel magnifique exemple !

Le deuxième événement est lui aussi passé presque inaperçu. Il ne s’agit plus d’un vieil homme, mais d’un jeune président qui, a annoncé mercredi la présentation d’un projet de loi "dans les prochains mois" pour inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. « Inscrire dans notre texte fondamental cette liberté dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution qui sera préparé dans les prochains mois. ».

Où sommes-nous donc ? Mettre fin à une vie humaine, et à une vie humaine innocente, serait donc une liberté ? Comme la question de la fin de vie, celle de son début n’est pas objet de législation : qui doit naître, qui ne doit pas naître ? Qui doit mourir, qui ne doit pas mourir ?

N’oublions pas les paroles terribles et prophétiques de Sainte Mère Teresa de Calcutta à Oslo lors de la réception de son Prix Nobel de la Paix : « Je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? L’Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier...
Mais aujourd’hui on tue des millions d’enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien. Nous l’admettons pour nous conformer aux vues des pays qui ont légalisé l’avortement. Ces nations sont les plus pauvres. Elles ont peur des petits, elles ont peur de l’enfant à naître et cet enfant doit mourir ; parce qu’elles ne veulent pas nourrir un enfant de plus, élever un enfant de plus, l’enfant doit mourir.
 »

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Yannick Boschat, pour le diocèse de Paris