PROGRAMME DE LA MATINÉE
9H15- 9h30 : accueil
9h30-9h40 : prière dans l’eglise
9h40-9h50 : présentation de la matinée
9h50-10h40 : échanges en petits groupes autour de plusieurs questions
10h30-10h50 : pause café
10h50 : présentation des œuvres caritatives de la paroisse (diaporama)
11h30-12h30 : MESSE avec l’entrée en catéchuménat d’une adulte (Amélie)
12h30 : apéritif convivial
COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLEE PAROISSIALE par le Père Dominique Chéreau
Réponse à la question n°1 : « Pourquoi la liturgie du Jeudi-Saint, messe en mémoire de la Cène du Seigneur, choisit-elle de nous faire entendre comme Evangile, le lavement des pieds et non le récit de l’Eucharistie ? »
Le quatrième Evangile, rappelle lui aussi « le dernier repas de Jésus avec les siens », sa dernière pâque à Jérusalem, avant sa mort. Mais plutôt que de décrire le signe du pain et du vin, Jean raconte le signe du lavement des pieds ! Pourquoi une action « autre », un signe « autre » ? Il est fort probable que ce choix du 4ème Evangile soit motivé par une urgence ressentie dans l’Eglise à la fin du 1ER siècle : la célébration eucharistique ne peut pas être un rite détaché d’une pratique cohérente de « l’agapé » l’amour et le service pour les frères, car c’est là précisément sa signification : donner la vie pour ses frères ! L’évangéliste veut ainsi réactualiser le message de l’Eucharistie en rappelant que soit elle est service réciproque, don de la vie pour l’autre, amour jusqu’à la fin, soit elle n’est qu’un rite qui appartient à la « scène » de ce monde. Pour Jean, le sacrement de l’autel doit toujours être interprété et vécu comme le sacrement du frère : la célébration eucharistique, avec le pain rompu et le vin offert, et le service concret, quotidien envers le frère se rapportent l’un à l’autre comme deux faces de la participation au mystère pascal du Christ.
En résumé : deux actions différentes, deux gestes sacramentels, deux scènes qui disent la même réalité : Jésus offre sa vie et, librement et par amour, il va vers sa mort en se faisant esclave. Pour cela, tout comme au geste eucharistique, un commandement fait suite au geste du lavement des pieds « Comme je vous ai lavé les pieds, faites-le vous aussi ». Si l’Eglise veut être l’Eglise du Seigneur, c’est ainsi qu’elle doit faire : rompre le pain, offrir le vin, laver les pieds dans l’assemblée des croyants et dans l’histoire des hommes.
Réponse à la question n°2 : « Comment relier la parole de l’Evangile ’Que vous fassiez vous aussi, comme j’ai fait pour vous’ avec celle de l’Eucharistie ‘Vous ferez cela en mémoire de moi’ ? »
Ce que Jésus a fait, le Jeudi Saint en lavant les pieds de ses apôtres, en se mettant au service de son Eglise, en célébrant la première messe, en instituant les prêtres qui célèbrent chaque jour l’Eucharistie en mémoire de lui, c’est-à-dire en rendant présent sa mort et sa résurrection et en nous permettant de communier à son corps et à son sang, nous devons, comme disciples, l’imiter.
En recevant le corps du Christ vivant ressuscité qui a donné sa vie pour tous les hommes, nous trouvons la force de vivre comme lui, en nous mettant au service de nos frères, en donnant en quelque sorte notre vie, pour eux. « Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ses amis ! ». Les chrétiens ne doivent pas se limiter à une présence à chaque messe du dimanche, ce qui est déjà bien car ils répondent au rendez-vous d’amour que Jésus leur fixe, mais s’ils ont compris que l’eucharistie c’est « l’actualisation du mystère pascal », ils doivent vivre au service de leurs frères et sœurs, dans leur vie quotidienne. La fréquentation de Jésus nous conduit à l’imiter donc à servir. « Aimez-vous les uns les autres comme, je vous ai aimés ».
II est donc nécessaire pour les chrétiens de se mettre en « tenue de service », en devenant « esclaves » par le don d’eux-mêmes. C’est un grand geste d’humilité qui nous montre que nous sommes sur la terre pour servir et non pas pour être servis.
En effet, le lavement des pieds était un travail confié aux esclaves. Ainsi leurs maîtres devenaient purs. Cette pureté extérieure était le symbole de la pureté intérieure. Le rapprochement est facile à établir avec le baptême qui nous purifie de nos péchés lorsque l’eau est versée sur le front du catéchumène et que le prêtre ou le diacre prononce les paroles : « je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ».