Privé
Accueil > Vie de la paroisse > Éditorial > Le trône de la Croix

Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS

Téléphone :
01 46 06 35 41

Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr

- La paroisse
- Les horaires
- La communauté
- Histoire
- Contactez-nous

Le trône de la Croix

Pour le dernier dimanche de l’année liturgique, (car dimanche prochain nous entrons dans une nouvelle année avec le temps de l’avent) l’Eglise nous fait célébrer le Christ comme Roi de l’univers.
Cette appellation peut mettre mal à l’aise plusieurs, qui feront remarquer, non sans acuité, que les rois ont disparu de France depuis belle lurette.
C’est tout à fait juste, et cette période, qui n’est d’ailleurs peut-être pas la plus glorieuse de notre histoire, n’aura en effet échappé à personne.
Jésus-Christ n’est d’aucun parti politique et comme les apôtres eux-mêmes, nous courrons toujours le risque de passer à côté de l’essentiel de son message si nous nous obstinons à vouloir le faire entrer dans nos catégories bien petites. Certes, la politique est importante, essentielle même, pour garantir le bien commun d’une société, d’une nation, mais si l’on veut que les choses changent ne faudrait-il pas accepter de changer aussi nous-mêmes ? Georges Bernanos écrivait : « L’Église n’a pas besoin de réformateurs mais de saints ».

Pour cette clôture de l’année de la miséricorde, en guise de bouquet final, d’apothéose, en voici un qui nous est livré non pas sur un plateau mais sur une croix, juste à côté de celle du Christ, l’innocent, le Saint par excellence.
Il s’agit du bon larron, de ce bandit de grand chemin, condamné à mort et qui ne remet nullement en doute le bien-fondé de sa terrible sentence : Dysmas, pardon Saint Dysmas, premier canonisé par le Christ Lui-même.
Jésus est sur sa Croix dans des souffrances que nous ne pouvons imaginer, il est en train de mourir, lié à la Croix et il est le plus libre de tous. Il domine, il règne ! Voilà notre roi ! La couronne d’épines est finalement resplendissante et éloquente de son pouvoir, ainsi que son manteau de pourpre et son roseau.
Accepterons-nous de Le suivre et de Le laisser régner sur nous ainsi ?
Regardons nos cœurs en ce jour. Commençons tout d’abord par rendre grâce pour les nombreux bienfaits reçus durant cette magnifique année de la miséricorde : les lumières reçues, les pardons de Dieu, les blessures qui se sont guéries, les œuvres de miséricorde que nous avons faites. Nous verrons que notre cœur n’est guère différent de celui de notre cher Dysmas. Alors comme Dysmas laissons Jésus poser son regard d’amour fou sur nous, quelles que soient les misères qui sont aujourd’hui les nôtres. Les portes saintes des grandes basiliques se sont refermées, mais le Cœur de Jésus, brûlant d’amour pour chacun de nous, est pour toujours ouvert, n’ayons pas peur de nous y engouffrer.

Père Franck Zeuschner, sv