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La Porte étroite

Dans l’évangile de ce dimanche, une personne inconnue pose à Jésus une question qui nous intéresse tous : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?  » La réponse du Christ n’est pas décourageante, mais nous invite à l’action : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite… »
Ce passage nous met mal à l’aise, reconnaissons-le. La mission de Jésus est en effet de sauver l’humanité. Jésus veut que chaque être humain soit sauvé, mais il ne peut nous sauver… sans nous.
A une époque, certains prêtres axaient leur prédication sur le registre de la peur. Ste Thérèse de l’Enfant Jésus raconte que la retraite qui précéda sa première communion était terrible et lui donna de nombreux scrupules. De nos jours, grand est le risque de sombrer dans l’excès inverse, de considérer le salut comme quelque chose d’automatique, pire comme un dû. L’évangile de ce dimanche, à la suite de beaucoup d’autres, nous replace dans un juste milieu. Bien sûr c’est Dieu seul qui nous sauve, mais nous avons, nous aussi, quelque chose à faire. Pour prendre une comparaison, qui a sans doute ses limites, quand des sauveteurs se portent au secours de populations en proie à un danger, incendie, inondations, celles-ci doivent aider les personnels de secours en essayant de tout faire pour favoriser leur action.
Alors, nous ne devons pas rester les bras croisés. Mais que devons-nous faire ? Nous devons nous « efforcer », c’est-à-dire faire tout ce que nous pouvons, ce que nos forces nous permettent pour franchir cette porte étroite, cette porte qui n’est autre que le Christ. Me revient en mémoire cette anecdote : Une novice du carmel de Lisieux s’adresse à sœur Thérèse de l’Enfant Jésus : «  Quand je vous vois, je me dis que j’ai tant de choses à acquérir !  » et Thérèse lui répond : « Ma Sœur, dites plutôt à perdre !  »

Tout est là… nous aussi, nous avons tant à perdre ! Commençons par accepter à perdre de notre orgueil, même dans notre vie spirituelle, cet orgueil qui peut nous fait croire que nous sommes trop biens pour que Dieu ne nous prenne pas avec lui ou à l’inverse que nous sommes trop misérables pour qu’Il se charge de nous…

C’est une nouvelle fois l’attitude du petit enfant que nous devons adopter ; les mains ouvertes et vides, s’abandonnant toujours plus totalement à Celui qui nous donne tout parce qu’Il nous aime infiniment.

Père Franck Zeuschner, sv